Qui est l’éditeur ?
Actuellement étudiante en master 2 professionnel d’édition à l’université de Paris-Sorbonne (Paris IV), j’ai effectué mes travaux de recherche antérieurs en Littérature Générale et Comparée à la Sorbonne Nouvelle (Paris III) sur des formes reliées au haïku. Après un mémoire de master 1 sur le haïga (sous la direction de Madame Muriel Détrie), j’ai consacré celui de master 2 recherche au haïbun contemporain francophone et anglophone (sous la direction du Professeur Daniel-Henri Pageaux).
Qu’est-ce que le haïbun ?
L’un des enjeux de la section haïbun sera de définir les contours de sa version francophone, c’est pourquoi je ne donnerai ici qu’une définition dépouillée : un haïbun est un texte mêlant prose et haïku. Cette définition est d’autant plus en devenir que l’état du haïbun en France se caractérise par une production quasi nulle et une désinformation ou une mésinformation conséquentes. C’est pourquoi j’ai l’intention d’orienter cette section de la façon suivante.
Le contenu de la section :
Le but en sera de donner une impulsion et de créer un espace où chacun pourra expérimenter, proposer, échanger des points de vue.
« Les théories passent, les grenouilles restent. » Jean Rostand, Inquiétudes d'un biologiste
Je ne théoriserai donc pas, mais essayerai plutôt de donner des pistes de réflexions pratiques pour la création.
Quelques questions à se poser :
Quels genres, quelles formes ?
Le haïbun peut flirter tant avec la fiction, qu’avec le documentaire, le polar, le journal intime, la science-fiction, le fantastique, le dialogue de théâtre, la lettre, le récit de voyage (comme dans le haïbun le plus célèbre de Bashô), etc. Mais cette question renvoie à une autre :
Le haïbun est-il une extension du haïku, auquel s’applique les mêmes « règles », discutées, telles que la nécessité d’un « moment-haïku » vécu, d’un effacement du poète derrière son sujet, d’une brièveté, et d’autres encore ?
Quel tonalité ?
Le poème peut être un senryû, avec son ton satirique, et le tout d’une variété infinie de tons.
Quel temps ?
Le haïbun a tendance à placer le haïku dans une durée, choisissez donc avec soin l’usage d’un présent ou d’un passé.
Haïku et prose : dans quel ordre ?
Vous pouvez commencer par le haïku ou par la prose indifféremment, l’effet étant évidemment différent.
Haïku et prose : dans quelle proportion ?
Plusieurs haïkus peuvent se succéder, ou alterner avec la prose, la ou les parties en prose peuvent être longues ou courtes.
Quel est l’apport du mélange de deux formes (prose et haïku), quelle dynamique existe-t-il en les deux : équilibre ? contraste ? L’un est-il plus crucial que l’autre ?
Toutes les possibilités sont ouvertes pour définir les limites de votre haïbun, l’important est que vous ayez conscience du sens des limites que vous vous donnez ou ne vous donnez pas.
Attention :
Vous pouvez faire parvenir vos contributions à l’adresse suivante : revue575.haibun CHEZ gmail.com
Merci de faire figurer dans la dénomination de votre fichier vos nom et prénom ainsi que le titre du texte (mention ‘sans titre’ autorisée :)
De même, si vous composez un haïbun autour d’un haïku déjà publié, merci de le mentionner.
A vos claviers !
Meriem Fresson
Revue 575, 2007